Communauté des paroisses
St Jean-Paul II du Ribéral

Méditation du 2e dimanche de Pâques

Posté le 25 avril 2025

Aujourd’hui, c’est le huitième jour de Pâques. Le jour où la paix envoyée sur les apôtres nous atteint à notre tour et nous transforme. En ce dimanche, Jésus se montre à ses Apôtres pour les confirmer dans la foi en sa Résurrection. Leur foi sera confirmée en vue de leur grande mission. Thomas, absent en ce moment-là, refuse de croire. Mais la foi de quelqu’un n’est jamais aussi solide lorsqu’elle a surmonté le doute.

Thomas est un véritable homme moderne, un existentialiste qui ne croit qu’à ce qu’il touche. Un homme qui se veut sans illusion. Un pessimisme courageux qui veut bien constater les preuves. Son pessimisme ne peut être que l’expression d’une terrible souffrance de voir mourir son Seigneur : « Si je ne vois pas, dans ses mains, l’empreinte des clous, et si je ne mets pas mon doigt dans la place des clous, et si je ne mets pas ma main dans son côté, je ne croirai pas ! »

Thomas nous ressemble : cette exigence de voir et de toucher et cette peur de se laisser duper nous caractérisent. Nous aussi, notre foi faiblit s’il n’y a pas quelque chose qui réponde à notre besoin du réel, à notre appétit de voir et toucher le divin. Le Seigneur seul savait que c’est parce que Thomas était si malheureux de l’avoir vu mourir qu’il était devenu si incrédule. Il était le premier protestant du collège des onze disciples. Mais, Jésus n’a pas laissé Thomas s’enfermer dans son doute, dans se protestation. Il a obtenu ce qu’il avait mis comme condition à sa foi et devint ainsi un fervent catholique par sa profession de foi : « Mon Seigneur et mon Dieu ». Il fut le premier à pousser sa foi jusqu’à ce point. Aucun autre apôtre, avant lui, n’avait encore dit à Jésus : Mon Dieu. C’est l’acte de foi le plus beau de l’Évangile qui nous a valu cette béatitude : « Heureux ceux qui croient sans avoir vu » : privilège hérité de l’incrédulité de Thomas

Nous croyons que le Christ est vraiment ressuscité, le témoignage de l’Église nous suffit : celui des Apôtres et de leurs successeurs, celui des martyrs et d’une multitude de chrétiens. Notre foi doit être vécu en Église, dans toute notre vie, et spécialement chaque dimanche, dans notre prière communautaire avec le Christ. Aujourd’hui, les blessures de tous les humiliés du monde constituent les marques de la crucifixion du Seigneur.

Joyeuse Fête de Pâques !

P. Thomas MBAYE